« C’est dur, je n’en peux plus, je sature, pas envie de me lever ni d’aller au boulot, je suis épuisé, crevé, je craque », douleurs, maux de tête et de ventre, envies de pleurer, idées noires, déprime, insomnie, dépression, … Aujourd’hui, le stress est devenu courant, voire même une habitude… Mais est-il bon pour autant ? Est-il possible d’aller au travail avec le sourire ? Et si le lundi pouvait être un jour agréable ? Est-il encore possible d’aimer son travail et ce que l’on y fait ? Que se passe-t-il ? Pourquoi ces symptômes amènent-ils à un effondrement personnel ? D’après le baromètre Edenred-Ipsos du mois de Janvier 2018 (enquête réalisée dans 14 pays d’Europe), 41% des salariés français estiment être heureux dans leur travail. Bonne nouvelle, c’est donc possible de sortir des pièges de l’entreprise, du stress et de la pression quotidienne pour retrouver un sourire profond et durable.
La baguette magique utile pour faire face à toutes ces difficultés est le fait de prendre soin de soi ! Donc stop aux « Je n’ai pas le temps » et « Je n’en peux plus », et place aux « Je prends le temps ! » et « Je savoure ma pause pour moi ! ».
Qu’est-ce que l’épuisement psychologique ?
Depuis le Taylorisme et le travail à la chaîne, la cadence n’a fait qu’augmenter de décennie en décennie pour arriver aujourd’hui à son apothéose et sa rupture. En effet, depuis quelques années, l’épuisement psychologique s’est installé dans le monde du travail, mais pas que. On le retrouve aussi bien chez les mères au foyer que dans toutes les catégories sociales et dans toutes les générations. La saturation est maintenant généralisée !
Pour mieux comprendre, faisons la distinction entre ces différents maux, qui peuvent intervenir aussi bien dans le monde professionnel que dans la vie privée :
- L’épuisement psychologique : un état de fatigue, de frustrations et de dépréciation personnelle, provoqué par un mode de vie et des actions qui n’apportent pas les résultats souhaités
- Burn-out : explosion psychologique et physique due à un trop-plein atteint par une surcharge de travail, de pression, de responsabilités, de tension et de tâches, accumulé dans le temps. L’absentéisme et la maladie deviennent des habitudes
- Burn-in: implosion psychologique provoquée par un trop-plein. Un processus d’intériorisation est mis en route pour gérer le stress et la pression quotidienne. Le sujet se jette à corps perdu dans le travail et est souvent dans le déni
- Bore-out : manque cruel de travail et d’activité au quotidien. Absence de satisfaction à cause de l’ennui
- Brown-out : manque d’intérêt important dans ce qui est fait au quotidien. Les tâches sont vides de sens. La personne ne comprend pas ou plus l’utilité de ces actes. Les anglais parlent de « bullshit jobs »= « jobs à la con »
Les signes d’alertes de l’épuisement ?
Selon les psychologues américains Carol Cordes et Thomas Dougherty, les manifestations comportementales apparaissent sous plusieurs formes :
- Dégradation de l’hygiène de vie : dérèglement des habitudes, des horaires, décalage voire suppression des repas, sommeil irrégulier, plus de barrières entre la vie pro et perso, désorganisation, oublis, …
- Diminution de l’estime de soi : jamais fier de soi, comparaison systématique aux autres, critique intérieure, colère, frustration, incompréhensions, addiction, …
- Etat de tristesse : idées noires, plus d’envie, désespoir, mal-être, à fleur de peau, problème de communication avec les autres, …
- Anxiété : toujours plus de stress et de pression, peur, penser au pire systématiquement, pessimiste, manque de concentration, démotivation, …
- Détérioration du corps physique : maux de tête, de ventre, douleurs un peu partout, désordres intestinaux, transpiration, mains moites, réduction des défenses immunitaires, maladies interminables ou à répétition, …
- Pour le burn-out – Forte activité: professionnelle (overbooké, speed, en retard, …) et personnelle (famille, sport, loisirs, …)
- Pour le burn-in – Intériorisation : présentéisme accru (jamais d’absences ni de vacances), importance démesurée des dossiers clients, travail tard, absence de limite, …
- Pour le bore-out – Faible activité : ennui, absence d’activité, tourner en rond, abattement, désœuvrement, désolation, …
- Pour le brown-out – Inutilité : le travail n’a plus de sens, c’est nul, inintéressant, inadapté, traîner les pieds pour venir au bureau, ne pas savoir dans quelle direction aller, …
Si vous êtes dedans, pas de panique car il n’est jamais trop tard pour agir et sortir de l’épuisement et changer votre situation ! Si si, je vous assure ! Suivez les étapes suivantes et tout ira pour le mieux.
Comment se reconstruire ?
Comme rien n’est figé chez l’être humain, heureusement, il est toujours possible de réagir et de se régénérer après l’épuisement.
Pour guérir et se sentir mieux :
1- Prendre du recul : pour commencer, obligez-vous à faire une pause pour vous détacher de votre quotidien. Commencez par prendre 5 minutes par jour, puis rallongez petit à petit cette durée parce que c’est vraiment bon ! L’épuisement disparaîtra au fur et à mesure
2- Respiration : fermez les yeux et prenez 10 grandes respirations. Concentrez-vous sur l’air qui rentre et qui sort de votre organisme. Ecoutez votre corps vivre librement. Profitez simplement de ce bien-être immédiat et sentez l’épuisement se dissiper
3- Passion : réfléchissez à ce qui vous passionne et ce que vous aimez faire dans votre vie. Si vous ne savez pas, prenez exemple sur votre passé et réessayez. Sinon, testez des nouvelles choses tout simplement. L’idée est de pouvoir faire au moins 1 chose par jour que vous aimez
4- Soi : pour vous reconstruire face à l’épuisement, il serait intéressant de prendre soin de vous et d’apprendre à mieux vous connaître : connaître vos blessures et les guérir, savoir ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas, identifier vos défauts et vos qualités, …
Pourquoi ne pas faire un travail de développement personnel et de thérapie grâce aux médecines alternatives par exemple : hypnose, PNL, naturopathie, reiki, yoga, …
5- Action et régularité : pour sortir de la nébuleuse destructive de l’épuisement, l’action est un très bon moyen : agir pour soi et son bien-être. Plus vous serez régulier, plus cela deviendra une habitude et plus vous prendrez du plaisir à le faire. Pour obtenir un maximum d’efficacité dans vos nouvelles actions, il est nécessaire de les faire régulièrement pendant, minimum, un mois pour que cela devienne automatique
Maintenant que tout va mieux, il est temps de mettre en place une meilleure hygiène de vie avec de meilleures habitudes dans votre quotidien : apprenez à être plus dans la prévention des risques que dans la guérison systématique. Sur le moyen et le long terme, ce sera beaucoup plus confortable.
Etre dans la prévention ?
Afin de ne pas tomber inconsciemment et sans s’en rendre compte dans l’engrenage de l’épuisement psychologique, voici quelques questions à se poser pour prendre conscience de votre état et agir en conséquence pour effectuer des corrections si besoin.
Questions préventives :
1- Création de tensions intérieures : y-a-t-il un écart entre vos idéaux, vos valeurs, vos exigences et vos attentes, vos intentions, vos actions ? Si vous faites un grand écart entre ces notions, cela va sûrement mal finir…
2- Stress : notez sur 10 le niveau de stress que vous ressentez au quotidien (0 tout va bien à 10 je n’en peux plus). La physique montre que tout corps mis sous pression finit par casser et, bien sûr, cela s’applique aussi aux êtres humains.
3- Gestion du stress : avez-vous mis en place des actions pour gérer votre niveau de stress quotidien ? Arrivez-vous à décompresser ?
4- Soi : arrivez-vous à prendre du temps pour vous ? Vous accordez-vous des pauses pendant la journée ? Que faites-vous pour vous occuper de vous-même ?
Si personne ne s’occupe de vous, qui le fera ? Quelle est la seule personne qui est bien placée pour savoir ce qui est bon pour vous ? Les autres ou vous-même ?
5- Prévention + règles : la priorité est d’aller bien et de maintenir votre bien-être personnel. Que pouvez-vous faire pour maintenir votre bien-être intérieur au quotidien ? Avez-vous des limites ? Quelles sont vos priorités ? Et si c’était possible d’aller mieux, que feriez-vous ? Et si vous preniez 15 min pour vous chaque jour, que feriez-vous ? Et s’il était temps de passer à l’action maintenant ?
Le mieux serait de transformer vos habitudes pour mettre en place des actions quotidiennes pour prendre soin de vous. Le bien-être est l’état naturel de l’Homme, mais celui-ci est fragile et instable. Il est donc nécessaire de l’entretenir quotidiennement et pendant toute votre vie. Ce n’est jamais un acquis définitif. Alors amusez-vous à vous occuper de vous-même et tout ira bien autant dans votre vie personnelle que professionnelle. La régularité et la joie sont les clefs nécessaires pour maintenir le bien-être dans votre vie.