Aujourd’hui, le monde du travail est complètement saturé par le stress, la pression, l’angoisse, le manque de reconnaissance, le « toujours plus », les tâches à faire toujours pour hier ou encore les incompréhensions, le burnout et l’absentéisme … Le piège de l’industrialisation et la robotisation de l’Homme nous ont poussés tellement loin dans nos retranchements qu’aujourd’hui, la nature humaine veut reprendre sa place car, oui, il est possible de bien vivre son métier, d’être serein à son poste et, voire même, de s’éclater dans sa vie professionnelle ! Vous savez être réveillé avant le réveil, avoir envie de se lever, être au boulot avec le sourire, être content d’être lundi, avoir la sensation de grandir un peu plus tous les jours avec ses collègues, être satisfait d’un travail bien fait grâce aux retours positifs des clients, … enfin bref, être épanouit dans son travail. Après avoir développé les notions de « Troubles Musculosquelettiques (TMS) », de « Risques Psycho-Sociaux (RPS) et de « Qualité de Vie au Travail (QVT) », la notion de « Bonheur au travail » est devenue un enjeu majeur pour toutes les entreprises, de toute taille et à tous les niveaux de la hiérarchie. Donc pour cela, un nouveau poste est en train d’arriver dans nos sociétés, il s’agit de « Happiness Manager/Chief Happiness Officer (CHO) ». L’idée principale est donc de manager autrement. Et oui, comme toujours, les américains sont en avance sur nous !
Qu’est-ce qu’un Happiness Manager/Chief Happiness Officer ?
Le constat est simple : 50 à 60% des journées sont perdues à cause du stress, 90% des personnes qui travaillent sont sous pression, le burnout touche toute la hiérarchie, le turnover d’employés est grandissant et l’ambiance générale se dégrade à vue d’œil… Le temps n’est plus vraiment de l’argent, les performances et la qualité des entreprises diminuent et la contrainte ne fait plus avancer l’Homme. Alors que faire ??? Manager autrement ?? Et bien, je vous répondrais par d’autres questions : qui fait avancer une entreprise aujourd’hui ? Qui sont les vrais acteurs du monde du travail ? Qui est là pour construire notre monde et le faire avancer ? La réponse est effectivement : l’Homme ! Et maintenant, ce dernier a décidé de retrouver sa place au cœur du monde de l’entreprise afin de remettre aussi la qualité au cœur de nos activités. C’est donc tout naturellement que ce poste a vu le jour. Sa mission principale est d’humaniser l’entreprise. Son rôle n’est pas de brandir la valeur du bonheur comme une arme de manipulation massive pour faire travailler encore plus les membres de l’entreprise mais bien d’apporter des outils pour mettre en place concrètement l’épanouissement personnel au travail. Son approche principale passe donc par la remise en cause des fonctionnements habituels car, comme le disait Einstein, ce n’est pas en gardant les mêmes habitudes que l’on obtient des résultats différents. Le pilotage de l’entreprise va donc être remanier pour manager autrement les Hommes et les objectifs. Il peut être intégré à l’entreprise : Chief Happiness Officer ou il peut être un consultant externe : Happiness Manager.
Comment intervient-il ? Plusieurs conditions sont nécessaires :
- La personne qui a ce rôle doit être un exemple pour les autres. Il est donc nécessaire pour elle de faire un travail perpétuel sur elle-même (elle pratique le développement personnel). Cette fonction passe essentiellement par une hygiène de vie et des habitudes qui l’amène à être elle-même épanouie, autant dans sa vie professionnelle que personnelle : c’est manager autrement son bien-être personnel
- Il a des qualités d’écoute et d’empathie afin d’être ouvert aux autres et il n’est pas là pour juger. Il est observateur, enthousiaste et fort de propositions : c’est manager autrement son ouverture d’esprit
- Les personnes à responsabilités doivent être prêtes à se remettre en cause : c’est manager autrement les règles
- Il ne peut pas travailler seul. Il est en collaboration direct avec un groupe de travail, intégrant des représentants de tous les niveaux hiérarchiques et les partenaires sociaux : c’est manager autrement l’esprit d’équipes
- Tous les membres de l’entreprise doivent décider de s’investir et de s’impliquer sur le terrain pour créer des changements. Ce n’est pas parce que la demande peut venir du chef d’entreprise qu’il y a forcément anguille sous roche : c’est manager autrement les responsabilités individuelles
- La communication intra-entreprise est indispensable pour le bon déroulement des actions : c’est manager autrement les échanges et le langage
- Les réflexions sont orientées uniquement vers une amélioration des conditions matérielles et humaines de travail (ce ne sont pas des reproches ni des critiques) : c’est manager autrement le respect
Déroulement de son action :
- Réalisation d’un audit : état des lieux du vécu individuel et collectif
- Mise en place de formations, selon les besoins
- Chacun passe à l’action dans son quotidien, en étant autonome et responsable de lui-même
- Réalisation d’audits réguliers afin d’évaluer l’évolution de chacun, d’effectuer les corrections nécessaires et de maximiser l’autonomisation des acteurs concernés
Sur quels points va-t-il intervenir ?
- Organisation d’événements dans l’entreprise ou à l’extérieur pour développer la cohésion d’équipe et le bien-être
- Régulation des tensions liées à la charge de travail et aux relations sociales
- Connaître les situations individuelles de chacun (et surtout celles qui peuvent interférer avec la vie professionnelle)
- Installer un terrain propice à la communication afin que chacun puisse s’exprimer régulièrement sur ses états d’âme
- Accompagner les transformations de l’entreprise afin de gérer les potentielles situations anxiogènes : recrutement, nouvelle stratégie, déménagement, rush, …
- Gérer, anticiper et désamorcer les conflits humains
Pas vraiment d’école ?
Comme les qualités demandées sont l’écoute, l’empathie, la convivialité, l’organisation, … il n’y a pas vraiment d’école. Seule l’expérience acquise sur le terrain compte. Les salaires varient donc selon le profil, l’expérience et la position dans l’organigramme. Comme beaucoup de fonctions transversales, le Chief Happiness Officer/Happiness Manager est là pour remettre au goût du jour la fonction de RH et de communication interne. A titre indicatif, aux Etats-Unis, certains CHO siègent au comité de direction. Le DRH et le CHO peuvent très bien travailler en collaboration. Il arrive même que le DRH prenne aussi cette fonction, ce qui l’amène à devenir « développeur du capital humain ».
Pour conclure :
L’idée est donc de favoriser les valeurs et les aptitudes humaines afin de remettre la qualité de vie et l’épanouissement personnel au centre du monde du travail. Donc finalement, travailler sérieusement sans se prendre au sérieux amène en réalité beaucoup plus de performances que ce que l’on peut penser !
Si vous souhaitez concrètement passer à l’action dans votre entreprise, je vous invite à me contacter.